Atterrissage, litt.tg, Petite zoom, Gérard LePrince, La Symphonie du soir







PETITE ZOOM SUR L'OUVRAGE «ATTERRISSAGE » DE KANGNI ALEM.

Par Gérard LePrince (Gérard Kofi ABOTSI) .

      Est-ce qu'on peut refuser de penser et de se laisser à la place des personnages de ce bouquin et de ressentir leur douleurs, en primo, leurs galères atroces qui malmènent leurs pensées ? Je pense que non. Ceci, c'est quelque chose à partager avec nos frères, qui, dans un coin de leur coeur, nourrissent le désir de s'envoler comme ces deux jeunes guinéens, Yaguine et Fodé. Ceci n'est pas un discours sur l'ouvrage, mais une petite atouche. 

   Une petite histoire, lorsque j'étais dans l'adolescence, je n'ai jamais écouté ou entendu des écrivains, des poètes... à part les Victor Hugo, Charles Baudelaire, Chateaubriand, Arthur Rimbo,...(figurez -vous, ce n'est pas au cours primaire que j'ai appris ces noms des écrivains occidentaux, à la fin de mon parcours au collège, c'est-à-dire, en classe de quatrième et troisième, pourtant, pas du tout. L'étude d'un ouvrage d'un érudit africain, Sous L'orage de Seydou Badian, en classe de quatrième m'a grandement boosté l'esprit à se poser beaucoup de questions. Et je me suis lancé en lecture et grâce à mon professeur Mr Sibabi Latief. ) ça, c'est la faute à la littérature africaine, ou carrément, aux autorités africaines. On n'a pas l'occasion de développer au fin fond ce qu'on désire ardemment, et de plus aussi, la politique a tout gâché, sur tous les plans.

C'est au lycée que j'ai découvert L. S. Senghor, David Diop, L. G. Damas... dans la littérature africaine et l'engagement littéraire vis-à-vis aux maux qui gangrènent l'Afrique. De là, j'ai lu C. Hamidou Kane, Hamadou Kone...des Beninois, Camerounais... et là est né une question encore, et mon Pays le Togo, n'y a -t-il pas un (des) écrivain (s)? Cette question a été posée à notre professeur de français et la réponse n'était pas négative. Mais comment faire pour les découvrir ? J'ai tant penser à comment faire pour avoir des ouvrages de ces ecrivains togolais (mais, manque de librairie ou de bibliothèque, pufff, l'étude du village). Et au Baccalauréat, à l'épreuve du français, voici un texte intitulé C'est qui le maître ?, tiré de l'ouvrage SAGA DES ROIS, d'un grand Togolais, un dramaturge et romancier du nom de Kangni Alem. En ces temps, j'avais le vif désir de devenir un écrivain poète, et c'est le français et anglais qui sont mes matières favorites, donc j'ai choisi le commentaire composé, où j'ai déversé sur ce « rabat » mes émotions et la portée ou l'effet, la joie, que j'ai en lisant ce beau texte. Et j'ai compris que les togolais sont des talentueux aussi. 




Pourquoi je raconte tout ça ? Aujourd'hui, je viens de terminer la lecture du troisième pièce théâtrale Togolaise (attention, à part Gaglo ou l'argent, cette peste de Koffi Gomez, vient Le Dernier Jugement de Gérard MAHINOU)  Et ce n'est que l'atterrissage de Kangni Alem.  Quel est la problématique majeure de ce livre ? Afrique ! Polémique ! Polémique ! En Afrique ! Tant de choses qui arrivent et dégradent tout. Cependant, ce n'est pas l'affaire du mariage ici, ni de divorce, pourtant la jeunesse dépourvue de sens de la vie normale, décide d'aller chercher la vie ailleurs, sur d'autres continent ou Eurasie , aux pays de l'autre. Mais sûrement, Une question persiste, par quelle voie y arriver, voyant que la générosité de la galère l'a déjà prise en otage ? Comment avoir des pièces, du passeport, de visa...? Est-ce n'est pas l'affaire d'argent innombrable ? ( voyons le cas de nos deux jeunes, Fodé et Yaguine...) 

      
Résumé de l'oeuvre

Sur une terre arride et pleine de précarités, qui vit toujours dans la guerre, dans la vraie jungle humaine, où la jeunesse ou les gens n'ont pas de choix de mourir sur sa terre ou  quitter pour survivre ou meurt dans le pays d'autrui. Ici, en Afrique surtout, il y a tant de causes qui poussent les gens, surtout la jeunesse a quitter leur pays d'origine pour ailleurs avec slogan populaire :« Mieux mourir là, que de pourrir ici vivant ! ». Mais est-ce possible et facile, ce chemin périlleux ? Ce n'est pas toujours une question facile, car on n'est pas souvent libre comme on le pense sur la terre d'autrui quoiqu'on siffle au bout de ses oreilles : Fais comme chez toi ! 

Yaguine et Fodé, deux adolescents guinéens, sont impétieux, innocents et téméraires. Comme beaucoup de jeunes africains, ils construisent le rêve de débarquer en Europe pour y faire fortune et revenir partager leur réussite. Surtout avec leur mère adoptive, Ma Carnélia , une femme aux mille bras, résignée et tout aussi rêveuse. 

Mais la clé de cette Europe mythique est détenue par le Passeur, un rapace dont la gloutonnerie exige aussi bien des dollars que des vieux disques de Rumba. En échange, il leur offre de les cacher dans le train d'atterrissage d'un avion en partance pour Bruxelles... 

Quatrième pièce de l'écrivain togolais Kangni Alem, Atterrissage, développe, sur le mode d'une comédie pathétique et enjouée, le drame de l'ailleurs inaccessible, avec les ramifications d'une misère poudreuse face à l'arrogance blindée d'un Occident repu. 

Un texte truffé d'inventions lexicales, de dialogues vifs et grinçants, où l'auteur joue habilement sur le malentendu, la prémonition et l'allégorie. Une pièce incatatoire contre le silence et l'oubli... 


     Biographie de l'auteur :

Né en 1966 au Togo, Kangni ALEM est un dramaturge et romancier. Il a obtenu en 1990 le Prix Tchicaya U'Tamsi du Concours théâtral Interafricain et le Grand Prix littéraire d'Afrique noire en 2003. Il enseigne à l'université de Lomé. 


     

Ce livre , je dirais, est un livre de Masterclasses, le choix du nom des personnages est hors d'ordinaire. Et pourtant, au bout de nos nez, Yaguine et Fodé (deux jeunes guinéens. - Fodé (Fodé Tounkara) : un jeune homme de nationalité Guinéene qui est du côté physique, sage et émotionnel, un tempérant, qui, du cour de la vie, la souffrance l'a défiguré et il ne fait plus partie de l'amont des balivernes de l'Afrique. Il est fatigué d'y rester, et en compagnie de son camarade Yaguine, ont pris la résolution de prendre l'envol pour l'occident. 
- Yaguine Koìta, camarade sincère de Fodé, c'est lui qui est en coopération directe avec Passeur, il est doux et tendre. Sa vision ou son souhait , c'est d'être sur la terre occidentale et de là, ils ont usé du peu de choses qui reste pour leur mère adoptive Ma Carnélia. 
— Ma Carnélia : Mère adoptive de Yaguine et Fodé. Elle les aime bien et ne veut pas qu'un malheur les arrive. Elle a perdu son fils Momo, sur ce chemin périlleux, et son mari. Fodé et Yaguine sont désormais, la source de ses joies et n'aime pas qu'elle soit triste. 

     
       Au cours du chemin, pour se déguiser, histoire d'aller à la fin de leur désir, Yaguine et passeur sont devenus des douaniers (dans le rêve de Fodé suite au débarquement dans ce train d'atterrissage d'une avion. En vrai, ce voyage ne serait pas facile tel qu'a rêvé  Fodé, mais Yaguine, à cause de son doute ou scepticisme, fini de ne pas croire au rêve de son camarade. Passeur, l'homme au bouche mielleuse, qui est chargé de diriger ou donner plutôt des directives aux deux jeunes. Il les a tout pris, même l'ancienne magnito avec les disques de Rumba. 

   (Flash-back ?)  Ces jeunes, à force d'écouter les sublimes mots sur l'outre-mer, dt d'être épuisés de la chaude galère, finis par avoir et nourrir le rêve d'aller à l'occident, pour l'annoncer à Ma Carnélia,... « On dit qu'au Pays du Blanc, (dit Fodé) même ceux qui ne travaillent pas ont de quoi à boire et manger. Et puis, je voulais te dire, Ma Carnélia :il faut bien que nous partions d'ici... » (Page 15) finissent par contre, plongés dans l'utopie, et même leur mère Ma Carnélia. Sur ce, Fodé poursuit et dit, quand ils seront de retour sur leur terre natale, ils vont acheter une belle bagnole de mille couleurs, mais enfin, selon le désir de Ma Carnélia, une voiture qui changerait ou qui aurait la couleur de l'humeur du jour. Folle ? Mais son ambition est quoi alors ? ( l'utopie ! Encore l'utopie !) 

Les actes et les scènes de cette pièce sont fantastiques et accablantes, nul ne passera pas sans verser de larmes, même de son âme. La vie n'est que l'utopie que nous essayons de noyer dans l'âme d'un temps soit peu, mais on y va toujours. Car on est venu ici-bas et dardar, on doit quitter un jour, mais comment et quand ? Deux questions qui ont amené intrinsèquement nos jeunes à se comporter étant des Américains, nés pauvre n'est pas la faute à personne, mais mourir pauvre, c'est de notre faute, et de là, quand je suis né en Afrique, par exemple, je n'ai pas le droit de mourir en Afrique, mais sur la terre étrangère. Voilà ce qui anime nos jeunes, surtout les âmes sensibles d'aller se chercher ailleurs même dans la bouche du feu, dans les objets tranchants, les épines... 

Cet ouvrage d'esprit est vivement recommandé  aux jeunes et autres, ceux qui pensent toujours que le bonheur d'un africain, d'un Noir, est à l'occident, ou en Asie ou en Amérique et que c'est de la malédiction d'être né en Afrique. Il faut qu'ils lisent cet ouvrage pour se faire changer de mentalité. Chaque problème avec sa solution, un problème, une solution, comme le dit Le Passeur aux jeunes (Fodé et Yaguine). Donc, au lieu de faciliter sa mort tragique sur les dents des requins, et des baleines, dans les chaquemars des avions et finir par se braiser, retrouver mort , regarder à côté, une solution y est. Rappelle toi que tu es le produit fini, donc, pense à se faire ici, à se battre contre les navettes... Aliko Dangote n'est pas allé en Europe avant de devenir le plus riche en Afrique... 




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Gérard LePrince✍🏿 (Gérard Kofi ABOTSI) 

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