Quelques figures de style.
I. Définition
Les figures de style
Ce sont des procédés d’expression qui visent à produire un effet.
On distingue :
• Les figures d’analogie et de substitution qui rapprochent deux éléments (comparaison, métaphore, personnification, allégorie, symbole) ou qui désignent un élément sous une autre dénomination (périphrase, métonymie) ;
• Les figures d’insistance et d’atténuation qui amplifient la réalité (anaphore, répétition, hyperbole, gradation, accumulation) ou qui l’affaiblissent (litote, euphémisme) ;
• Les figures d’opposition qui soulignent des contrastes (antithèse, oxymore, antiphrase, paradoxe) ;
• Les figures de construction qui relèvent de la syntaxe (ordre des mots) ou de la phrase (parallélisme, chiasme, apostrophe, interrogation rhétorique ou oratoire).
II Quelques figures de style (par ordre alphabétique)
L’accumulation consiste à énoncer une longue série de termes de même classe grammaticale ou de même fonction. Cette figure, souvent utilisée pour décrire, crée un effet d’abondance.
Exemple :
Le printemps, en Bretagne, la terre se couvre de marguerites, de pensées, de jonquilles, de narcisses, d’hyacinthes, de renoncules, d’anémones... (F. R. de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe.)
L’allégorie consiste à personnifier une réalité abstraite.
Exemple :
La sombre Jalousie, au teint pâle et livide. (Voltaire, La Henriade.) ⇒ La jalousie est représentée sous l’aspect d’une femme rongée par la souffrance et la méchanceté.
L’anaphore consiste à répéter un mot ou un groupe de mots en début de vers ou de phrases. Elle crée un effet d’insistance.
Exemple :
Rome, l’unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant ! (P. Corneille, Horace.)
→ Camille crie à son frère Horace sa colère et sa haine de Rome.
L’antiphrase consiste à dire le contraire de ce que l’on pense, mais en faisant comprendre que l’on pense le contraire de ce que l’on dit. Elle est souvent utilisée au service de l’ironie.
Exemple :
Une heure de retard ! Bravo ! Je vous félicite ! → Ici, pour accentuer le reproche.
L’antithèse consiste à opposer deux mots, deux expressions ou deux notions contraires.
Exemple:
L’avarice perd tout en voulant tout gagner. (J. de La Fontaine, « La Poule aux œufs d’or ».) → L’opposition des deux termes est ici au service de la morale.
L’apostrophe consiste à s’adresser à un destinataire présent ou absent afin de l’interpeller sur le mode exclamatif.
Exemple :
Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras ! (P. de Ronsard, « Contre les bûcherons de la forêt de Gastine ».)
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